Rinjani est le deuxième plus haut volcan d’Indonésie (après le mont Kerinci à Sumatra), s’élevant à 3726m d’altitude. Il est situé sur l’ile de Lombok. Le complexe volcanique Samalas, l’ancêtre du Rinjani, a été le siège de l’une des plus phénoménale éruption des temps historiques! on est toujours à la recherche du Pompei asiatique à Lombok (surement ensevelie sous plusieurs mètres de cendres et de ponces). Cette éruption laissa derrière elle une grande caldeira de 8,5 kilomètres de longueur pour 6 kilomètres de largeur.

Les X choses à savoir avant de faire l’ascension du Rinjani

Comment aller au Rinjani?

Depuis :

Quand Aller au Rinjani?

Y a-t-il un droit d’entrée et à combien?

Ou dormir?

Ou trouver guides et porteurs ? Est-il nécessaire d’avoir recours à un guide?

Ou trouver du matériel de camping?

Que faire autour?

Ascension du volcan Rinjani


Sommet du Rinjani
Sommet du Rinjani
rinjani gunung baru jari
rinjani gunung baru jari
rinjani et son lac
rinjani et son lac

Randonnée et Trek du mont Rinjani


Les points forts du voyage :

  • Ascension du deuxième plus haut volcan d’Indonésie.
  • Après l’effort, une relaxation dans une source chaude naturelle
  • Belle vue sur le lac volcanique Segara Anak
  • Trek difficile mais gratifiant (l’un des plus beaux en Indonésie)

Randonnée et Trek du Rinjani en 5 jours 4 nuits

Programme détaillé et Itinéraire

Jour 1 : Lombok Praya – SembalunPrise en charge à l’aéroport de Lombok Praya – Transfert au village de Sembalun (1000 m au-dessus du niveau de la mer). Vous serez accueillis par notre guide à l’aéroport de Lombok Praya. Vous irez ensuite au village de Sembalun (environ 3 heures de route avec notre voiture privée climatisée). Vous aurez la possibilité de faire une visite du village de Sade, où les autochtones Sasak vivent traditionnellement dans des maisons en bambou et en bois. Vous pouvez également visiter les artisans du kain tenun, un tissu local magnifiquement tissé. Vous resterez et dînerez dans un hôtel de Sembalun.Hébergement: Hôtel (lits jumeaux ou chambre double)Repas compris: Déjeuner, Dîner

Jour 2 : Sembalun (1000m d’altitude) – Cratère de Plawangan Sebalun (2650m d’altitude)Après avoir pris votre petit-déjeuner, vous commencerez la randonnée du village de Sembalun au post 3 à travers une savane ouverte pendant environ 5 heures. Vous y dejeunerez. Vous continuerez ensuite à travers des collines escarpées, connues sous le nom de Tujuh Bukit Penyesalan (sept collines pleines de regrets) jusqu’à Plawangan Sembalun. Vous y dînerez et y camperez. Cette endroit vous offre une belle vue du sommet du Rinjani. Il peut y avoir du vent dans ce camping, il est donc nécessaire d’avoir une bonne veste brise-vent.Hébergement: tente (tente partagée, 1 tente pour 2 personnes)Repas compris: Petit-déjeuner, Déjeuner, Dîner

Jour 3 : Pelawangan Sembalun (2650m d’altitude) – Sommet du Rinjani (3726m) – Segara Anak (2000m)Cette partie de la randonnée est la plus difficile et nécessite une bonne condition physique. Vous vous réveillerez à 01h30 et prendrez un café ou autre avant d’attaquer le sommet. Vous quitterez le camping à 02h00 et marcherez environ 4 heures pour atteindre le sommet. Depuis le sommet, superbe vue sur Bali, Lombok et les Gilis. Vous retournerez ensuite au camping de Sembalun pour prendre votre petit-déjeuner. Après le petit-déjeuner, vous continuerez à pied vers le lac Segara Anak, un lac volcanique où se trouve le volcan Gunung Baru Jari très actif. Vous déjeunerez ici. Il y a aussi la possibilité de visiter la source chaude près du camping. Ce sera un bain chaud bien mérité après la journée de marche. Dîner et campement près du lac Segara Anak.Hébergement: tente (tente partagée, 1 tente pour 2 personnes)Repas compris: Petit-déjeuner, Déjeuner, DînerJour 4 : Segara Anak (2000m) – Plawangan Senaru (2620m) – Senaru (580 m d’altitude) – SenggigiVous commencerez la randonnée le matin vers Senaru, d’où vous pourrez voir la vue spectaculaire sur le mont Rinjani, le lac Segara Anak et Gunung Baru Jari. Le trek du lac Segara Anak au Post 2, où vous déjeunerez, est d’environ 5 heures. Vous continuerez à marcher jusqu’au village de Senaru pendant environ 2 heures. Vous irez ensuite en voiture à Senggigi pour environ 3 heures. Restez et dînez dans un hôtel à Senggigi.Hébergement: Hôtel (lits jumeaux ou chambre double)Repas compris: Petit-déjeuner, Déjeuner, Dîner

Jour 5 : Senggigi – Aéroport

Senggigi est une station balnéaire bien connu, où vous pourrez passer une matinée relaxante avant votre vol. Notre chauffeur vous conduira à l’aéroport de Lombok, qui est à 1 heure de Senggigi. Fin de service.
Fin

Prix

Inclus et non inclus

Mont Rinjani ou Gunung Rinjani


Rinjani
Rinjani
Sommet rinjani
Sommet rinjani
Rinjani cratere
Rinjani cratere

Les éruptions du volcan Rinjani – Samalas


Éruption du volcan Samalas (Rinjani) en 1257

Selon les enregistrements retrouvés dans les carottes glaciaires et les dépôts de cendres, une des plus grandes éruptions de la période historique et de ces 7000 dernières années a eu lieu en 1257. Cependant, la source de cette « éruption mystère » demeurait inconnue…

Les traces d’éruptions majeures, telles que celles du Vésuve (79 après JC), Huaynaputina (1600), Tambora (1815) et Krakatau (1883), ont été identifiées dans des carottes de glace. Mais de nombreuses autres éruptions ont également été mises en évidence dans les archives glaciaires sans que leur source ne puisse être associée à un volcan particulier. La plus extraordinaire de ces « éruptions mystérieuses» a eu lieu autour de 1258 après JC, probablement dans une région tropicale. Dans les carottes glaciaires GISP2 du Groenland, la concentration en aérosols sulfatés associée à cette éruption est la plus importante des 7000 dernières années. Ceci a conduit plusieurs chercheurs à la considérer responsable de l’une des plus grands événements d’émission de gaz soufrés volcaniques dans la stratosphère depuis 7000 ans et le plus important de l’Histoire depuis l’éruption du Santorin en Grèce il y a plus de 3600 ans. Les données de dendrochronologie, les chroniques médiévales, et les modélisations numériques confirment l’impact global sur l’atmosphère et le climat liés à cette éruption mystérieuse. Depuis trois dernières décennies, l’identification du volcan responsable de l’éruption mystérieuse du 13ème siècle a échappé à la communauté scientifique des glaciologues, volcanologues, et climatologues. El Chichon (Mexique) et Quilotoa (Equateur) ont ainsi successivement été écartés, sur la base d’arguments géochimiques notamment.

Il y a quelques années seulement, le volcan responsable de l’éruption mystère ayant provoqué le plus grand pic d’aérosols sulfatés volcaniques enregistré dans les glaces polaires depuis 2300 ans, était enfin identifié. Il s’agissait du Salamas, dans le complexe volcanique du Rinjani sur l’ile de Lombok, en Indonésie, qui a produit une éruption caldérique en 1257. En quelques dizaines d’heures, l’éruption a libéré 40 kilomètres cubes de magma sous la forme de cendres et de pierres ponces éjectées jusqu’à 43 km d’altitude dans l’atmosphère. L’île de Lombok a été recouverte de plusieurs dizaines de mètres de dépôts, et les îles voisines (Java, Bali et Sumbawa) jusqu’à plusieurs centimètres. L’éruption du Samalas figure ainsi parmi les deux éruptions les plus violentes du dernier millénaire avec celle de son voisin Tambora (Sumbawa) en 1815.

Ces résultats résolvent une énigme qui a interrogé les glaciologues, les volcanologues et les climatologues pendant plus de 30 ans. L’identification de ce volcan permet aussi de supposer un Pompéi oublié de l’extrême orient

Les implications de cette découverte concernent un vaste panel de thématiques scientifiques allant des Sciences de la Terre et du climat aux sciences sociales. A l’échelle globale, les modèles de reconstitution des perturbations climatiques liées aux éruptions explosives de grande magnitude et leur impact sociétal pourront être affinés, notamment en Europe. A une échelle plus régionale ou locale, la recherche de l’ancienne capitale du royaume de Lombok, Pamatan, vraisemblablement encore enfouie sous les dépôts volcaniques telle Pompéi, devrait stimuler les recherches archéologiques sur Lombok et les îles avoisinantes de Bali et Sumbawa qui ont subi aussi les conséquences dévastatrices de cette éruption exceptionnelle. Ces recherches interdisciplinaires offrent des perspectives nouvelles de compréhension de l’histoire de l’Indonésie et de celle plus générale de la résilience des sociétés exposées aux éruptions explosives de grande magnitude.

Les résultats montrent que cette éruption aurait émis environ 40 ± 3 km3 DRE (équivalent roche dense ou magma non vésiculé) de produits volcaniques, volume qui dépasse les 30-33 km3 DRE calculés pour l’éruption du volcan voisin Tambora en 1815, jusqu’alors considérée comme la plus forte des trois derniers millénaires. L’éruption de 1257 a engendré la mise en place de trois unités principales de retombées de ponce qui recouvrent une vaste région (> 120 km de distance) et d’épaisses coulées de ponces qui atteignent une épaisseur de 30 m à plus de 25 km de distance de la caldera. Avec une magnitude de 7, une intensité de 12 et un panache volcanique qui a atteint plus de 43 ± 9 km de hauteur, l’éruption ultraplinienne du Samalas est l’une des plus violentes de l’Holocène. Elle a provoqué l’effondrement des volcans Samalas et Rinjani, formant une vaste caldera (cratère d’effondrement) de 6 x 8,5 km de largeur et d’au moins 800 m de profondeur, aujourd’hui occupée par un lac et un nouveau volcan très actif Barujari.

rinjani - baru jari
rinjani – baru jari

L’analyse des concentrations en constituants volatils préservés dans les gouttelettes de magmas piégés aux stades pré-éruptifs dans les minéraux (inclusions vitreuses) a permis de modéliser l’évolution de la phase gazeuse depuis l’interface manteau-croûte jusqu’au réservoir magmatique superficiel. Les bilans de dégazage du magma calculés démontrent que 158 Mt de dioxyde de soufre, 227 Mt de chlore et jusqu’à 1.3 Mt de brome ont été libérés dans la haute atmosphère au cours de l’éruption. Ces émissions de gaz exceptionnelles représentent l’injection stratosphérique de gaz volcaniques la plus importante depuis 2300 ans. Elles sont en accord avec les modélisations climatiques qui estiment une baisse des températures de -0.6 à -5.6 °C à la surface de la Terre pendant une période de 4 à 5 ans, compatibles avec l’occurrence de famines, de pandémies, et de perturbations socio-économiques majeures, dans certaines régions de l’hémisphère Nord (Angleterre, France, Japon) au milieu du 13ème siècle.

La combinaison de l’étude de la dynamique éruptive et de la géochimie des gaz a mis en évidence l’efficacité du panache à injecter ces gaz dans la haute stratosphère. L’éruption du Samalas a donc non seulement affecté le climat mondial, mais aurait aussi potentiellement provoqué la destruction massive de la couche d’ozone, phénomène restant à modéliser pour en comprendre les éventuelles conséquences environnementales et de santé publique.

Cependant, d’après une récente étude, l’éruption du Samalas (Rinjani) en 1257 ne serait pas nécessairement à l’origine de la crise socio-économique mondiale qui s’en est suivie, comme le pensaient les scientifiques jusqu’à aujourd’hui. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 23 janvier 2017 dans la revue Nature Geoscience par une équipe menée par Sébastien Guillet et Markus Stoffel, respectivement collaborateur scientifique et professeur assistant à la Section des sciences de la Terre et de l’environnement (Faculté des sciences). Cette éruption, qui a injecté une quantité de sulfures considérable dans l’atmosphère, est souvent invoquée pour expliquer le refroidissement du climat les années suivantes ainsi que les famines et les bouleversements économiques et sociaux importants observés au milieu du XIIIe siècle.

Selon les auteurs, l’analyse de plus de 200 manuscrits médiévaux et la reconstruction des anomalies climatiques à partir des cernes de croissance des arbres et de carottes de glace ne permettent pas de conclure que l’éruption soit, à elle seule, à l’origine des crises en question. Les documents historiques révèlent bien un obscurcissement du soleil, des températures froides, des pluies incessantes et une nébulosité accrue en ­Europe en 1258, ainsi que des moissons catastrophiques et des vendanges très tardives. Ils montrent cependant aussi un retour à un climat plus clément dès 1259 et à une situation normale dans les quatre années suivant l’éruption, ce qui contredit les simulations suggérant des anomalies de températures persistantes jusqu’en 1264.

Les scientifiques mettent également en évidence que le refroidissement induit par l’éruption du volcan Samalas est comparable à celui engendré par des événements ultérieurs de magnitude inférieure démontrant ainsi que le refroidissement n’est pas proportionnel à la quantité de sulfures injectés dans l’atmosphère. De plus, les événements météorologiques extrêmes consécutifs à la catastrophe naturelle n’auraient joué qu’un rôle aggravant sur les crises du XIIIe siècle. De nombreux textes historiques révèlent en effet que les famines en Angleterre et au Japon avaient commencé plusieurs années avant l’éruption.

Encore beaucoup de recherches restent à mener dans ce domaine, et nous n’avons toujours pas toutes les réponses à nos questions.

Sources : http://www.ipgp.fr/fr/eruption-volcan-samalas-1257
http://www.insu.cnrs.fr/node/6065
https://www.unige.ch/lejournal/numeros/128/article4


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