Note : Le Merapi est entré dans une nouvelle phase éruptive, aucune ascension du Merapi ne peut être réalisée. Vous pouvez faire à la place l’ascension du Merbabu, d’où l’on aura une vue et un point d’observation inégalés du Merapi.

Merapi, 2911m, se situe au centre de java, près de la ville de Yogyakarta. Il est le plus important des volcans Javanais et le plus dangereux. Comment en faire l’ascension? Par ou commencer? Comment et Quand aller au Merapi? Combien ça coute de faire le trek du Merapi? Ou trouver des guides? Quelles sont les erreurs à ne surtout pas faire?

L’objectif de cet article est de vous donner toutes les informations nécessaires à l’ascension du Merapi et les erreurs à absolument éviter.

Ensuite, pour ceux qui ne veulent pas avoir le moindre tracas et qui veulent déléguer, à Terre des Volcans, l’organisation et la logistique du trek, vous trouverez le programme et tous les prix correspondants.

Enfin, pour les curieux, à la toute fin de l’article nous parlerons du volcan Merapi, des croyances et légendes qui entourent le volcan. Ainsi que de ses éruptions et de son activité volcanique.


Les 6 choses à savoir avant de faire l’ascension du Merapi


Comment aller au Merapi?

Le Merapi est accessible depuis le village de Selo. Selo est accessible depuis Yogyakarta qui possède un aéroport international, mais aussi depuis Solo (Surakarta).

Comment aller à Selo?

Depuis Yogyakarta:

Une fois à Yogyakarta, il est assez facile de trouver un moyen de transport vers le village de montagne de Selo, d’où commence l’ascension du Merapi. Un véhicule avec chauffeur peut être affrété. Il est fortement recommandé de faire venir votre chauffeur le lendemain, car il peut être difficile d’organiser le transport depuis Selo. Le trajet prend environ 2h (cela dépend du trafic).

Depuis Solo (Surakarta):

Solo se trouve également à un peu moins de 2h de route de Selo.

Quand Aller au Merapi?

En ce moment en raison de l’activité eruptive du Merapi aucune ascension ne peut etre réalisée!

Y a-t-il un droit d’entrée et à combien?

Oui, il y a un droit d’entrée qui s’élève à 165 000 IDR/jour/personne la semaine et 250 000 IDR/jour/personne le weekend.

Ou dormir?

Le mieux est de dormir à Yogyakarta ou la qualité des hébergements est meilleure. A Selo, comme dans toutes les zones rurales d’Indonésie, les hébergements sont basiques.

Ou trouver guides et porteurs ? Est-il nécessaire d’avoir recours à un guide?

Des guides peuvent être trouvés directement à Selo.

Que faire autour de Yogyakarta?

C’est une région touristique par excellence et c’est le centre de la culture Javanaise avec différents sultanats et Kraton (Palais), le plus fameux est celui de Yogyakarta. Vous y trouverez le temple hindoue de Prambanan et un des plus grands temple bouddhiste au monde, Borobudur.

Mais il y a aussi plusieurs volcan en plus du plus surveillé et du plus dangereux de tous le Merapi, le Merbabu, le Sindoro, Sumbing et le plateau de Dieng un magnifique plateau volcanique situé entre 1500 et plus de 2000m.

Il y a aussi des plages et des activité sur l’océan Indien.


Ascension du Volcan Merapi


Il y a deux routes vers le sommet : de New Selo au nord et de Kaliurang au sud.

Kaliurang est à seulement quelques minutes de route de la ville de Yogyakarta, mais cet itinéraire est interdit car trop dangereux. Au lieu de cela, le camp de base du Merapi se trouve à « New Selo ».

La plupart des randonneurs commencent à minuit afin d’atteindre le sommet à l’aube. Bien qu’il y ait un ou deux endroits sur le sentier où il est possible de planter une tente, la zone de camping la plus grande est Pasar Bubrah à environ 2 675 m sous le cône du sommet qui comporte un ou deux monuments. C’est l’endroit idéal pour se reposer quelques heures avant l’aube, bien qu’il s’agisse d’un énorme champ de blocs sans herbe.

Depuis le camp de base, suivez la route pendant 20 minutes jusqu’à la grande enseigne NEW SELO à côté de quelques warungs. Cet endroit est un point de vue très populaire pour les touristes locaux, car vous pouvez profiter de superbes vues sur Gunung Merbabu à travers le col de montagne ainsi que sur Selo et la zone agricole fertile environnante. Pendant les 30 premières minutes après le panneau, la piste suit de manière assez abrupte les grandes plantations avec une forte chute à votre gauche. Ce petit sentier peut être très poussiéreux pendant la saison sèche, mais offre tout de même beaucoup d’adhérence en remontant.

Au moment où les derniers champs sont abandonnés, vous êtes à près de 2 000 mètres d’altitude et peu à peu, les arbres forestiers deviennent plus petits et plus éloignés les uns des autres. À mesure que les bois deviennent moins denses, le chemin commence à devenir de plus en plus rocailleux. Une fois passé le panneau indiquant le parc national, il vous faudra environ 45 minutes de montée pour atteindre la position 1 (2 150 m) qui est fermée et protégée par de gros rochers et offre une protection bienvenue contre les vents souvent très forts.

Après 30 à 40 minutes, le sommet de la crête suivante est atteint. Les nombreuses plaques commémoratives (2 400 m) rappellent que le plus grand soin doit être apporté au sommet de ce volcan très actif.

De là, le sentier est plutôt plat sur une courte distance de 300 à 400 mètres avant de monter rapidement vers un nouveau monument commémoratif (2011). De là, vous êtes à cinq minutes de marche au milieu d’un immense champ de blocs connu sous le nom de Pasar Bubrah, souvent rempli de tentes le week-end. Il y a de grosses roches qui peuvent être utilisées comme abri contre le vent, mais c’est une zone plutôt exposée et le camping peut être plus confortable – et plus chaud – plus bas sur la piste.

À droite, vous devriez pouvoir voir les cônes jumeaux de Sumbing et Sindoro. Sur la gauche se trouve un sommet mineur mais harmonieux qui marque le début d’un itinéraire alternatif redescendant du côté est de la montagne et qui amène les randonneurs au village de Deles.

De Pasar Bubrah, le cône rocheux escarpé de Merapi est clairement visible au-dessus de vous et il faut 45 minutes pour atteindre le bord du cratère proprement dit. Cette partie est très fatigante et il n’est pas rare de voir des gens abandonner à mi-chemin. Inévitablement, vos chaussures se rempliront également de petites pierres et de sable volcanique. Au fur et à mesure que vous montez, la vue devient de plus en plus splendide. À gauche (est), vous devriez pouvoir voir la grande montagne de Lawu qui domine les nuages au loin.

En fin de compte, vous atteindrez une zone où vous sentez que le sol devient beaucoup plus chaud et que, dans quelques zones, vous passerez plusieurs bouches où de la vapeur volcanique chaude sort de la montagne. De cette zone, il vous faudra environ 15 minutes pour atteindre le bord du cratère. Les 100 derniers mètres dévoilent un monde montagneux incroyable d’éboulis et d’énormes débris de roche volcanique créés lors des énormes éruptions de 2010. L’odeur de soufre peut être écrasante.

Carte de l’itinéraire normal d’ascension du Merapi


Excursion, Randonnée et Trek du Merapi


Itinéraire et Programme détaillé du Trek du Merapi

Jour 1: Jogjakarta – Selo

Arrivée à l’aéroport international Adi Sutjipto de Yogjakarta, vous serez accueillis par notre guide et transférés à la station de montagne Selo au pied du volcan Merapi. Sur le chemin, arrêt au temple de Prambanan. Déjeuner dans un restaurant local. Dîner et nuit à l’hôtel Selo Pass.

Jour 2: Selo – Sommet Merapi – Jogjakarta

Réveil à minuit. Transfert au début du sentier d’ascension du Merapi et debut de la randonnée à 1 h du matin. Avec pour objectif le sommet au lever du soleil. Puis vous Descendrez au camping Pasar Bubrah pour le petit-déjeuner pour finalement aller vers l’hôtel Selo Pass et déjeuner. Ensuite, retour à l’aéroport de Jogjakarta ou prolongation de votre séjour à Jogjakarta (Des excursions facultative peuvent être organisé pour Prambanan, de Borobudur et autre, la région et pleine de chose à voir)

Prix du Trek du Merapi


Le mont ou gunung Merapi


Merapi signifie littéralement « montagne de feu ». C’est autour de ce volcan que gravita le noyau de la culture hindouiste et bouddhiste de l’ancienne Java. Le complexe de Prambanan et le très célèbre Borobudur sont à ses pieds où on enregistre aujourd’hui l’une des plus fortes densités de population.

Le Merapi est né il y a 400.000 ans. Ce volcan andésitique de 28 km de diamètre, 2911 mètres d’altitude, situé à 26 km de Yogyakarta est en activité constante depuis le 6ème siècle avec une alternance de phases explosives et effusives qui modifient continuellement son relief et son altitude.

Le Merapi compte parmi les volcans les plus dangereux du monde. Près de 300.000 personnes vivent dans la zone menacée. Il y a eu une éruption majeure en 2006 mais rien à l’échelle de ce qui s’est passé en octobre et novembre 2010. Aujourd’hui (2018), le Merapi est entré dans une nouvelle phase éruptive.


Les éruptions du volcan Merapi


Depuis 10 siècles, 63 éruptions ont été recensé dont 23 majeures avec de nombreuses pertes en vies humaines.1672 : 3000 victimes
1931 : 1390 victimes
22 Octobre 1994 : 64 victimes, de nombreux disparu et 500 brûlés
Octobre 1995 : 41 victimes et 280 brûlés

26 octobre 2010 à début 2011 : 353 victimes

L’activité du Merapi se caractérise par l’extrusion régulière de lave très visqueuse qui s’accumule sous forme de dômes instables qui s’effondrent générant des écroulements pyroclastiques souvent désastreux (avalanche de blocs et de cendre – nuées ardentes – déferlantes – lahars). L’émission continuelle de lave andésitique à la surface du dôme est évaluée à 300.000 m3 par jour.

Souvent ses éruptions sont annoncées par des regains d’activité sismique ou par des déformations du sommet mais parfois elles ont lieu aussi sans aucun signe précurseur.

Les nuées ardentes ou coulées pyroclastiques toujours localisées sur ses flancs Sud-Ouest – Sud et Sud – Sud Est (directement à l’aplomb de la ville de Yogyakarta) peuvent atteindre et même dépasser un développement de 10 kilomètres.

Les « déferlantes » orientées dans les même directions souvent atteignent 10 à 17 km. Quant aux lahars qui remobilisent ces produits primaires certains peuvent aller et même dépasser les 23 km et atteindre la ville de Yogyakarta (comme cela s’est déjà produit en l’an 1004).

Aujourd’hui le dôme continue de croître et atteint un volume inégal depuis qu’il est mesuré. De nombreuses fractures sont apparues au sommet de l’édifice volcanique et en particulier sur le flanc sud témoignant d’un déséquilibre grandissant pouvant engendrer son écroulement massif.

Le réservoir magmatique du Merapi (de dimensions probablement gigantesques) est situé à environ 9 km sous le sommet (cette profondeur a été obtenue par interprétation raisonnée des ondes sismiques). Il est possible qu’un mini réservoir magmatique superficiel soit situé à environ 1.000 mètres sous le sommet. (L’avis des volcanologues est divisé quant à son hypothétique existence). Quoi qu’il en soit, il existe une zone asismique à cette profondeur directement sous le dôme qui occupe le cratère actif.

Eruption du Merapi en 2010

L’éruption du Merapi en 2010 est une éruption volcanique qui s’est déroulée sur le Merapi du 26 octobre 2010 à début 2011. Marquée par des nuées ardentes et des lahars, cette éruption a coûté la vie à 353 personnes, dont Mbah Maridjan, le juru kunci du volcan. Pour les scientifiques, c’est l’éruption la plus forte depuis celle de 1872.

La précédente éruption du Merapi s’est déroulée de mars 2006 au 9 août 2007. Typique des éruptions péléenne, elle s’est traduite par la formation d’un dôme de lave, qui a donné naissance à une coulée de lave pâteuse s’échappant du cratère. Néanmoins, des nuées ardentes se sont produites au cours d’explosions d’indice d’explosivité volcanique de 1. Le volume de lave émis est supérieur à 4 106 m3. Malgré l’évacuation des populations menacées, l’éruption a fait plusieurs morts et des dégâts.

Après deux ans et demi de repos, le Merapi montre des signes de réveil à partir de mars 2010, avec un gonflement du volcan de 0,1 à 0,3 millimètres par jour. Ce phénomène s’accélère à la fin de l’été pour atteindre 1,1 millimètres quotidiens le 16 septembre, 0,6 centimètres fin septembre, 10,5 centimètres le 21 octobre et 42 centimètres le 24 octobre. Dans le même temps, une crise sismique apparaît début septembre et le dôme de lave se réchauffe à partir de fin octobre. Outre ces mesures, on observe des phénomènes comme une avalanche de débris le 12 septembre et la formation d’un panache volcanique blanc s’élevant à 800 mètres au-dessus de sommet du Merapi. Les autorités sont alors convaincues de l’imminence d’une éruption et remontent le niveau d’alerte au niveau 2 le 19 septembre, au niveau 3 le 21 octobre et au niveau 4, le plus élevé, le 25 octobre. Le même jour, elles lancent une recommandation aux populations situées dans un rayon de dix kilomètres autour du sommet, soit entre 11 000 et 19 000 personnes, pour qu’elles évacuent immédiatement leurs villages.

L’éruption commence le 26 octobre à 17 h heure locale par des explosions produisant des nuées ardentes qui dévalent les flancs ouest-sud-ouest et sud-est. Cette série de nuées ardentes, qui durent pour la plupart entre deux et neuf minutes hormis deux d’entre elles qui se développent pendant 33 minutes, se termine à 18 h 54. Ces nuées ardentes sont accompagnées de bruits sourds, d’un panache volcanique s’élevant à environ 4 500 mètres d’altitude et le rougeoiement du dôme de lave est visible depuis le nord.

Après ce premier épisode éruptif, l’activité reprend de manière plus soutenue dans la nuit du 29 au 30 octobre à 1h10. Les cendres volcaniques retombant jusqu’à dix kilomètres du volcan et les explosions étant plus bruyantes, des milliers de personnes vivant encore dans la zone d’évacuation fuient en pleine nuit, portant le nombre de réfugiés à 50 000.

Le 3 novembre, devant l’intensification des explosions, les autorités portent le rayon de la zone d’évacuation à quinze kilomètres autour du sommet du volcan. Le lendemain, les explosions se poursuivent en gagnant encore en puissance. Le panache volcanique atteint huit kilomètres d’altitude et les nombreuses nuées ardentes qui dévalent le flanc sud font jusqu’à neuf kilomètres de longueur.

À partir du 18 novembre, l’éruption perd en intensité avec une baisse de l’activité sismique, du nombre de nuées ardentes et de l’altitude du panache volcanique qui atteint entre 4,5 et 6 kilomètres d’altitude. Des lahars commencent à se former sur les pentes du volcan au cours du mois de novembre 2010. Ceux des 3 et 9 janvier 2011 provoquent des destructions, un mort, un blessé et des évacuations. L’échelle de risque volcanique est abaissée à 3 sur une échelle de 4 le 4 décembre 2011 et à 2 le 9 janvier 2011, ce qui traduit la fin de cette éruption.

Les nuées ardentes du premier jour de l’éruption ont tué 34 personnes dont Mbah Maridjan, le juru kunci du Merapi. Ce dernier a refusé d’évacuer son village de Kinahrejo malgré les demandes répétées des autorités et de nombreuses personnes présentes avec lui dans sa maison. Treize d’entre elles ont été tuées sur le coup avec lui par les gaz et les cendres volcaniques à 1 000 °C d’une nuée ardente qui a détruit le village. Le corps de Mbah Maridjan a été retrouvé le lendemain matin en position de prière, accomplissant ainsi son rôle spirituel, par une équipe de secouristes. Devant la puissance de l’éruption, l’ordre d’évacuation est plutôt bien respecté, mais surtout par les femmes, les enfants et les personnes âgées, les hommes préférant rester pour s’occuper de leurs champs ou de leurs bêtes. Le 1er novembre, le bilan humain s’alourdit à 38 morts. Le 4 novembre, le rejet de cendres volcaniques dans l’atmosphère est tel que les autorités demandent aux compagnies aériennes de ne pas s’approcher de plus de douze kilomètres du volcan. Bien que restant ouverts, les deux aéroports les plus proches du Merapi voient certaines compagnies annuler des vols.

Au total, le nombre de victimes s’élève à 353 morts au 3 décembre, plus de 150 blessés et le nombre de déplacés à plus de 320 000 personnes le 8 novembre. Les autorités évaluent le coût des dégâts à 5 500 milliards de roupies, soit 500 millions d’euros, au début de février 2011 et ce montant ne fait qu’augmenter en raison des lahars.

Pour le seul secteur de l’agriculture, les pertes dépassent les 100 millions de dollars américains, affectant la subsistance des populations locales. Les cultures détruites par l’éruption le sont en majorité par les pluies de cendre volcanique : plus de 2 500 hectares de cultures dans le kabupaten de Sleman, 5 000 hectares de salak et 100 hectares de riz perdus dans le kabupaten de Magelang, plusieurs milliers d’hectares de cultures dans les kabupaten de Boyolali et de Klaten. 1 961 têtes de bétail sont mortes au cours de l’éruption.

Dès l’éruption terminée début février 2011, les villages détruits font l’objet d’un tourisme noir qui profite notamment aux habitants des zones sinistrées dont certains se sont reconvertis en petits vendeurs.

Lors de l’agrandissement de la zone d’exclusion le 3 novembre, les plans de gestion de crise habituellement utilisés sont dépassés par l’ampleur de l’évacuation : aucun camp de réfugiés n’était prévu pour accueillir le million de personnes quittant la zone menacée par l’intensification de l’éruption. Des solutions de fortune sont mises en place, comme l’accueil de plus de 21 900 réfugiés au stade Maguwoharjo dans le kabupaten de Sleman ; d’autres camps plus petits sont ouverts aux alentours. L’éruption de 2010 aura ainsi mis en évidence la nécessité de revoir les plans d’évacuation et les mesures à prendre lors de la prochaine alerte.

Source : Wikipedia

Histoire du Merapi

  • Pré-Merapi (400.000 ans) : il n’en reste que la colline Bibi.
  • Merapi ancien (entre 60.000 et 8.000 ans) : activité caractérisée par de larges effusions basaltiques et par des nuées ardentes.
  • Merapi moyen (entre 6000 et 2000 ans) : grandes coulées andésitiques, violente explosion de type Saint Helens (1980) au cours de laquelle le flanc sud-ouest s’est en partie effondré, laissant à la place un cratère en forme de fer à cheval et une large dépression de 7×5 km. C’est le réservoir magmatique situé sous ce flanc qui a violent explosé.
  • Merapi récent (entre 2000 et 600 ans) : émission de nuées ardentes et éruptions phréato-magmatiques favorisées par la vaste dépression au sommet. En effet, ces éruptions nécessitent un vaste cratère pour collecter les eaux de pluies et des périodes longues de calme éruptif pour permettre à ces eaux de s’infiltrer en profondeur. Le magma au contact de ces nappes entraîne la vaporisation de l’eau et c’est l’éruption.
  • Merapi contemporain (depuis 600 ans) : l’augmentation de la fréquence des éruptions a ensuite rendu difficile la recharge de l’aquifère et peu à peu le magma est arrivé en surface pour former des dômes de lave. On assiste donc à l’alternance de construction de dôme de lave très visqueux et leur destruction par des explosions qui engendrent des nuées ardentes. Dès lors, l’absence de cratère béant au sommet du volcan rend peu probable les éruptions phréato-magmatiques.

Activité typique du Merapi

Le volcan Merapi connaît deux grands types d’activité éruptive :

1. Des périodes de croissance – destruction du dôme de lave sommital

Le magma très visqueux favorise la formation d’un dôme de lave à son point de sortie. Ce dôme peut être instable et engendrer des avalanches de blocs le long des flancs du volcan. Toutefois, l’éruption au sens strict se déclenche généralement par suite de l’injection dans une chambre magmatique superficielle (environ 1 km de profondeur) d’un magma issu d’une chambre plus profonde (9 km). Cette poussée magmatique entraîne l’écroulement du dôme en surface sous forme de nuées ardentes.

Une nuée ardente (ou coulée pyroclastique) est un mélange de gaz brûlants, de cendre et de blocs qui dévalent les pentes d’un volcan à grande vitesse en dévastant tout sur son passage. Certaines sont uniquement gravitaires c’est à dire que des blocs se décrochent du dôme qui se situe dans le cratère. D’autres résultent d’une explosion au niveau du dôme mais leur densité est telle qu’au lieu de s’élever dans l’atmosphère, elles s’effondrent le long des flancs du volcan.

Le nouveau magma arrive alors en surface et forme tout de suite un autre dôme. Sa position peut être légèrement modifiée par rapport au précédent dôme. Ce genre d’éruption est précédé par une forte augmentation de la sismicité et par l’augmentation de la température des fumerolles. Cette activité cyclique de formation-destruction de dôme est commune au Merapi depuis des siècles.

2. Des éruptions paroxysmales qui entraînent la destruction du dôme sans que celui-ci ne soit immédiatement reconstruit.

Ce genre d’activité suggère que l’explosion n’est pas déclenchée par un apport de nouveau magma. Il est alors fort probablement que l’explosion se produise quand le dégazage en système ouvert caractéristique de la formation d’un dôme s’arrête à cause de l’obstruction du point de sortie. La pression des gaz augmente alors brusquement en profondeur jusqu’à l’explosion.

Ce genre d’éruption très explosive a été observé sur le Merapi en 1768, 1823, 1849, 1972, 1930.

Elles se caractérisent par des projections verticales qui retombent ensuite violemment sur le flanc du volcan sous forme de coulée pyroclastiques dévastatrices.

Deux dynamismes éruptifs : en système fermé (éruption explosive) et en système ouvert (formation d’un dôme de lave).

L’éruption de 1930 atteint son paroxysme les 18 et 19 décembre, soit 23 jours après que l’éruption ait commencé. Des nuées ardentes ont déferlé jusqu’à 15 km de distance et une énorme dépression s’est ouverte vers l’ouest. Cette éruption a fait 1369 victimes. Une phase effusive a débuté en janvier 1931, formant un dôme dans la partie supérieur du cratère, dont la mise en place s’est accompagnée de nombreuses nuées ardentes. L’activité s’est arrêtée à la mi-septembre 1931, mais d’importants lahars chauds se sont déclenchés avec la saison des pluies.

On compte également au Merapi des périodes de repos : 1943 – 1952, 1961 – 1967, 1986 – 1990, qui font généralement suite à des explosions violentes et qui rendent compte du temps de réalimentation d’une chambre magmatique. Leur durée varie avec l’intensité de l’éruption qui vient d’avoir lieu.

Activité éruptive du Merapi depuis 1768

Surveillance et prévisions au Merapi

Sur la soixantaine de petits observatoires volcanologiques Indonésiens, 5 appartiennent au domaine du Merapi. Dans chacun d’eux situé à Kaliurang – Bababadan – Ngedos – Jrakah et Selo, 3 hommes se relaient jour et nuit pour surveiller de près l’activité du volcan. Chaque jour, par radio, les observations sont communiquée à l’observatoire central basé à Jogja – MVO (Merapi Volcano Observatory). Celui-ci centralise et analyse les données scientifiques qui sont ensuite transmises au VSI (Volcanological Survey of Indonesia) à Bandung.

Le Merapi est le volcan le mieux équipé de toute l’Indonésie :
• 10 stations sismologiques
• 16 stations d’inclinometrie (10 au sommet – 6 à la base)
• 2 extensometres au sommet
• 6 stations magnetiques
• 1 reseau gravimetriques de 20 points
• 1 reseau GPS de 15 points
• Des mesures géochimiques (température – composition des fumerolles ainsi qu’une analyse quotidienne du taux de SO2)

Les 4 niveaux d’activité du Merapi défini par le VSI sont les suivants :

  • Normale – (Normal) 1 : Niveau Normal (observations visuelle et données sismique normales).
  • Attention – (Waspada) 2 : Les données sismiques témoignent d’une reprise d’activité.
  • Prêt – (Siaga) 3 : L’activité sismique est de plus en plus forte, L’énergie des séismes augmente, L’éruption est probable, quasiment certaine mais dans combien de temps? Chacun doit être prêt à partir à tout moment.
  • Alerte – (Awas) 4 : L’éruption est imminente (tam-tam / sirène), Evacuation avec les camions de l’armée.

En février 1994, 6000 personnes furent évacuées (pendant près de 1 mois) ce qui réduisit considérablement le nombre de victimes.


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